Une histoire d’encre

La semaine dernière, entre un cadeau et une bûche de Noël, je vous glissais un mot au sujet d’un petit nouveau..

Après plus d’un an d’attente j’ai enfin eu mon rendez-vous avec mon tatoueur. Une idée qui me trottait depuis longtemps dans la tête : une pièce « cabinet de curiosité » mêlant petites perles, plumes de paon, roses et un petit crâne orné de dentelle. 7h de très beau travail. Je prendrai une belle photo bientôt !

J’en profite pour vous toucher un mot à ce sujet, dont on a récemment débattu entre amis..

C’est très curieux comme le tatouage s’invite dans les maisons de couture les plus prestigieuses pour ne pas dire les plus classiques. Jean Paul Gautier s’amuse avec depuis un bail, les collections de tatouages Chanel (Coco aurait-elle adhéré?), sans parler du splendide coup d’éclat de Thierry Mugler plus récemment.

Je m’étonne (avec plaisir) du choix d’intégrer des modèles tatoués aux campagne Couture..

Si le tatouage s’est largement démocratisé et même dans des secteurs inattendus, il n’en reste pas moins un sujet compliqué pour certain.

Une question que pourrait se poser ma maman : A quoi ça sert ? (bah oui, on t’a fabriqué « toute rose » sans tout ce bazar..).

Et bien oui.. cela ne sert à rien !

Mais alors : « Pourquoi » ?

Aucune réponse universelle, je suppose. Chacun aura la sienne. Ma réponse est toute simple : Parce que je trouve ça beau. Ni plus ni moins. A la manière d’un bijoux, je trouve mon corps (et celui de mon mari) « orné d’encre » plus beau que « nu ». Je me sens complète, apprêtée, mise en beauté. Belle. Je trouve qu’une robe en dentelle tombe divinement bien sur de l’encre et que le contraste l’encre et ma peau est fantastique. Loin de la barbarie, juste un amour simple pour les choses graphiques..

Mais je n’aime pas tous les styles de tatouages, ni l’allure de tous les gens tatoués. Exactement comme je n’aime pas tous les corps des gens, ni leur façon de s’habiller. Une chose de sûr : J’aime les grains de beauté, les tricots a col roulé et les tatouages de fleurs pour les hommes. :) Je comprends qu’on puisse ne pas aimer, c’est la vie.. C’est comme tout.. Je n’aime pourtant pas me justifier parce que cela fait partie intégrante de moi, par contre j’adore en parler. Je pense que les affaires d’esthétisme sont bien trop subjectives et superficielles pour qu’on se crêpe le chignon à leur propos mais c’est toujours très intéressant d’en parler.

Personnellement je n’ai fait aucun tatouage à une période charnière de ma vie. Je ne porte pas de peintures de guerre faisant écho à des événements forts de ma vie et chargés de la symbolique d’une « cicatrice mémorielle ». Mes tatouages, je les ai fait quand tout allait bien, quand je suis heureuse et que j’ai juste envie de m’offrir cette occasion de m’occuper de moi. Ils représentent bien évidement quelque chose pour moi, mais leur signification est esthétique et positive.

Une autre question qui revient souvent porte sur l’origine « virile » du tatouage. Ma réponse en image :

Conclusion : Une belle fille reste une belle fille, point.

Reste l’argument de l’âge… Manque de bol le tatouage n’efface pas les rides, mais bonne nouvelle : il n’en rajoute pas non plus.. Nous serons seulement des grands-parents, avec en prime des dessins à colorier sur les bras.. Rien de fou en sommes, nous aurons tous la peau en accordéons et -je l’espère- de belles rides autours des yeux d’avoir autant ri toute notre vie..

Ad vitam aeternam, comme on dit.. :)

Tout ça est mon point de vu à moi (do), mon cher mari n’a peut être même pas le même avis sur la question… Comme quoi… :)